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Description: Pour le 50ème anniversaire des Conventions de Genève et dans le cadre de sa politique pour une meilleure protection des victimes de conflits armés, le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a lancé une enquête internationale, "Les voix de la guerre " (People on War), conduite entre 1998 et 1999 dans 12 pays récemment touchés par la guerre. L'idée était de "donner la parole" aux civils qui ont vécu la guerre, ainsi qu'aux combattants qui sont intervenus sur les théâtres des hostilités. Les questions portaient en particulier sur leurs expériences, les règles fondamentales qui devraient être observées dans les situations de conflit, pourquoi ces règles étaient si souvent enfreintes, les enfants-combattants, les armes proscrites, la connaissance des Conventions de Genève et les attentes à l'égard des ONG humanitaires et des forces d'intervention internationales. La consultation a en outre permis d'aborder des questions telles que la protection de la population civile, l'implication des civils dans le conflit, les dommages subis et les souffrances engendrées, le rôle de la communauté internationale et le concept de crime de guerre. L'étude couvre douze pays ou régions qui ont connu un conflit armé dans un passé plus ou moins récent: Israël et Territoires occupés, Afghanistan, Bosnie-Herzégovine, Cambodge, Colombie, El Salvador, Géorgie-Abkhasie, Liban, Nigeria, Philippines, Somalie et Afrique du Sud. Elle comporte une enquête sur échantillon conduite par interview sur la base d'un questionnaire standardisé et une démarche qualitative basée sur des entretiens individuels et des entretiens de groupe. Le projet est complété par une enquête standardisée dans quatre des cinq pays membres permanents du Conseil de sécurité des Nations Unies – la France, la Russie, le Royaume-Uni et les Etats-Unis – ainsi qu'en Suisse, pays dépositaire des Conventions de Genève. Enfin, dans les trois pays suivants – Colombie, Bosnie et Philippines – une recherche parallèle a été conduite par un Institut de recherche indépendant. Ces résultats, comparés à ceux de la consultation conduite par le CICR et Greenberg Research, ont révélés quelques biais mineurs entre les deux démarches. En effet, les personnes interrogées par le CICR et Greenberg se distinguent par une plus grande familiarité avec les activités du CICR, une meilleure connaissance des Conventions de Genève, une attitude plus bienveillante envers le traitement des prisonniers, par une opinion plus favorable à l'égard de la répression des crimes de guerre, et également par un nombre plus élevé d'allégations de blessures et d'incidents de guerre. ////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////// Résultats: Dans chaque pays, une large majorité de personnes interviewées refuse que les civils soient attaqués directement et rejette les diverses actions qui mettent volontairement ou involontairement en danger la population civile. L'accroissement des dangers encourus par les populations est critiqué partout et l'idée que certains comportements ne doivent pas être tolérés, même en situation de conflit est universelle. Toutefois, il existe toujours une minorité qui accepterait que des combattants soient attaqués dans des zone peuplées même si cela signifie la mort de nombreux civils et qui accepte des sanctions à l'encontre de l'ennemi, même si elles doivent avoir des répercussions négatives sur la population. Les nouvelles formes de conflit tendent d'ailleurs à rendre plus difficile la distinction entre civils et combattants. De manière générale, les Conventions de Genève sont mieux connues dans les pays qui en sont les garants privilégiés que dans les pays qui ont connu un conflit récemment. ////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////// Méthode: L'enquête a été élaborée dans une collaboration étroite entre le CICR et Greenberg Research International (GRI), mandaté pour en assurer la réalisation. Elle comporte plusieurs éléments de complication, qui sont brièvement inventoriés ici. - L'enquête dans les 12 pays en conflit ou qui ont connu des conflits dans un passé récent est complétée par une enquête parallèle dans 5 pays actuellement en situation de promouvoir la régulation des conflits par les Conventions de Genève. - L'enquête dans les pays en conflit comporte un volet quantitatif, basé sur des entretiens standardisés, et un volet qualitatif avec les entretiens individuels et de groupe réalisés sur la base d'un guide d'entretien. - Le questionnaire standardisé a été réalisé en deux versions, avec des variations dans la formulation des questions sur plusieurs dimensions: partisane/non partisane, aide volontaire/contrainte accordée à l'une des parties, mise en danger des civils en général ou des femmes et des enfants seulement. - Pour la réalisation de l'enquête dans les différents pays, GRI a mandaté des "partenaires locaux", c'est-à-dire des services ou instituts en mesure de traiter les données localement. Conduite dans des situations parfois extrêmes en raison de l'actualité des conflits, l'enquête n'a pu être réalisée que grâce à la participation intensive des membres des délégations du CICR ainsi que des sociétés locales de la Croix-Rouge ou du Croissant-Rouge, sollicités comme intervieweurs, animateurs de groupes, traducteurs-retranscripteurs. L'organisation de tout le projet reposait donc sur la coordination de deux structures parallèles. GRI a développé l'échantillonnage en se basant sur les données statistiques disponibles, mandaté des antennes locales lorsque cela était possible, traité les données et rédigé les premiers rapports. La formation des intervenants sur le terrain était assurée conjointement par GRI et le CICR. - Dans trois pays, la Colombie, la Bosnie-Herzégovine et les Philippines, l'enquête par questionnaire a été conduite parallèlement par le personnel du CICR et un institut de sondage indépendant, afin d'évaluer les biais induits par le rôle habituel des collaborateurs de la CR et l'image qu'en ont les interviewés. L'analyse des résultats a montré que les personnes interviewées par des représentants de la Croix-Rouge tendent à être plus conscientes du rôle des ONG et le voient de manière plus positive que les personnes interviewées par des instituts de sondage. Dans les autres domaines, aucun biais systématique n'a pu être identifié. La consultation inclut trois méthodes de recherche principales : une enquête nationale représentative et standardisée, des discussions de groupe et des entretiens individuels ouverts structurés à partir d'une grille. - Enquête nationale: échantillon représentatif de la population du pays, échantillon stratifié ou en grappes, en général de 1'000 personnes, dans certains cas 1'500. Les questionnaires sont standardisés mais adaptés au contexte des pays. Au total, 20673 personnes ont été interviewées. - Discussions en petits groupes: entre 8 à 12 par pays, animés par un modérateur. Les groupes, voulus homogènes, regroupent des personnes ayant des caractéristiques similaires (sexe, région de provenance, expériences partagées, etc.) - Entretiens face à face: conduits avec des personnes ayant des expériences de guerre spécifiques, environ 20 par pays. L'éventail des personnes interviewées est large: officiers, personnel médical, étudiants, journalistes, anciens combattants, réfugiés, personnes déplacées, membres de familles de personnes disparues, invalides de guerre et autres. La grille thématique utilisée pour les entretiens individuels et de groupe reprend les thématiques du questionnaire standardisé. Les entretiens de groupe et les entretiens individuels ont été enregistrés sur cassette dans la langue des personnes interviewées, transcrits et traduits en Anglais par le partenaire local de GRI ou un membre de la délégation du CICR.

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People on War; Worldwide consultation on the rules of war, countries affected by war - 1999 [Dataset]. Production: International Committee of the Red Cross. Realization: Greenberg Research Inc., Washington DC. Distributed by FORS, Lausanne, Switzerland. DISCLAMER Le CICR a organisé les enquêtes réalisées sous le titre "People on War" à l'occasion du cinquantenaire des Conventions de Genève. La responsabilité scientifique du relevé des données est portée par l'entreprise Greenberg Research, Washington, qui a coordonné l'enquête au niveau international, ainsi que ses partenaires locaux. Les organisations citées ne portent cependant aucune responsabilité quant aux réponses apportées aux questions par les personnes interviewées, ni quant à l'interprétation qui peuvent être faites des données par des tiers. The ICRC has organised this consultation named "People on War" for the 50th anniversary of the Geneva Conventions. Greenberg Research, Washington holds the scientific responsability of data collection. They coordinated the survey on international and local level. However, both of the above mentioned institutions are not accountable for the answers given by the interviewed people, nor for the interpretation that can be drawn from data by third persons.

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